Le « Blue Monday » est souvent décrit comme le jour le plus morose de l’année. Depuis plus de quinze ans, cette idée refait surface dans les discussions médiatiques, particulièrement en période de climat géopolitique pessimiste. En 2025, ce jour désigné comme particulièrement sombre coïncide avec le 20 janvier, un lundi.
À l’origine de cette notion se trouve un calcul attribué à un psychologue, bien que ce calcul soit largement considéré comme un outil de marketing. En réalité, il s’agit plutôt d’une stratégie commerciale, qui ne reflète pas les véritables défis psychologiques.
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L’origine du « Blue Monday »
L’expression provient de l’anglais « to feel blue », signifiant avoir le cafard. Le « Blue Monday » a vu le jour dans le cadre d’une campagne publicitaire pour Sky Travel, une chaîne britannique de voyages. L’objectif était d’inciter les gens à voyager en hiver, pour leur changer les idées au-delà des vacances estivales.
Le principal initiateur de cette idée est le Dr Cliff Arnall, prétendu spécialiste en psychologie, qui travaillait alors au Centre for Lifelong Learning lié à l’université de Cardiff. Le concept s’appuie sur une équation mathématique qui prétend désigner le troisième lundi de janvier comme le jour le plus déprimant de l’année :
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- [W = (D-d)] x TQ : M x Na.
Dans cette formule, « W » représente la météo, « D-d » les dépenses lors des fêtes, « T » le temps écoulé depuis Noël, « Q » le temps écoulé depuis les résolutions du Nouvel An, « M » la motivation, et « Na » le besoin d’agir.
Une théorie sans fondement
Il n’est pas nécessaire d’être expert en psychologie pour voir les faiblesses de cette formule. Les éléments comme le climat ou la motivation ne se mesurent pas de manière précise. De plus, l’auteur lui-même a reconnu en 2010 que cette approche n’avait rien de scientifique, mais était simplement conçue pour répondre à une demande d’une chaîne télévisée.
Les critiques sont nombreuses, à l’image de Dean Burnett, chercheur en neurosciences, qui a souligné dans The Guardian que cela minimise les véritables souffrances liées à la dépression. Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie à l’hôpital Bichat, a également affirmé dans franceinfo qu’il n’existait aucune validation scientifique pour ce concept, précisant que la dépression ne connaît pas de pic un jour précis dans l’année.
Soutien et ressources disponibles
- Fil santé jeunes s’adresse aux jeunes de 12 à 25 ans. Le numéro 0 800 235 236 est accessible anonymement chaque jour de 9h à 23h.
- Nightline propose un service nocturne d’écoute confidentielle, assuré par des étudiants formés. Disponible de 21h à 2h20 du matin, en français ou en anglais.
- SOS Amitié offre un soutien téléphonique permanent pour les personnes en détresse, 24h/24 au 09 72 39 40 50. L’appel est gratuit.
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