À l’horizon de 2025, une prime sera attribuée à certains médecins généralistes, annonce l’Assurance maladie. Ce bonus, s’élevant à 1 000 euros, a été introduit par la convention médicale signée le 4 juin dernier par l’Assurance Maladie et cinq syndicats de médecins pour la période 2024-2029. Le dispositif est en vigueur depuis le 1er janvier 2025, avec des paiements prévus pour 2026.
La genèse de cette initiative
L’origine de cette prime repose sur l’intégration de la réduction des impacts environnementaux du secteur de la santé. Selon l’Assurance maladie, le système de santé est responsable de 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, dont 50 % proviennent des produits de santé. La Stratégie nationale bas-carbone vise à diminuer ces émissions de 75 % d’ici 2050. Il s’agit aussi de réaliser des économies, alors que la Sécurité sociale affiche un déficit estimé à 18 milliards d’euros pour 2024.
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Vers une prescription médicamenteuse ajustée
En octobre 2024, la Cour des comptes a pointé du doigt la gestion financière de la Sécurité sociale, évoquant un dépassement des dépenses de 1,3 milliard d’euros. En réponse, l’Assurance maladie et les syndicats de médecins ont convenu, lors d’une convention collective, d’ajuster le coût des consultations et d’instaurer un bonus pour des prescriptions plus judicieuses. Cela implique de limiter les prescriptions systématiques et d’adapter les traitements aux besoins spécifiques des patients.
Comment est déterminée cette prime ?
La prime est calculée en fonction des ordonnances délivrées. L’Assurance maladie utilise les données de délivrance en pharmacie pour établir un « ratio de sobriété ». Ce ratio compare les prescriptions individuelles de chaque médecin au montant moyen national. Les caractéristiques des patients, telles que l’âge et les affections de longue durée, sont également prises en compte.
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Éligibilité et distribution de la prime
La prime ne sera pas distribuée uniformément. Elle est réservée aux 30 % de médecins ayant les ratios les plus bas ou à ceux qui ont réduit ce ratio d’au moins 10 % par rapport à l’année précédente. Un coefficient de pondération, lié à la taille de la patientèle, ajuste le montant final. Bien que la prime de base soit de 1 000 euros, des ajustements sont envisagés. Les médecins recevront des visites de représentants de l’Assurance maladie pour expliquer les détails de la convention collective.
