Des Déclarations Rassurantes Face à un Contexte Économique Difficile
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s’est exprimé sur France Info ce mardi 8 octobre pour évoquer le budget 2025, qui sera présenté jeudi. Il a qualifié la situation économique de la France de « »grave » » et a souligné l’importance de l’aborder avec « »lucidité » ».
M. Saint-Martin a rappelé l’objectif d’économies de 60 milliards d’euros pour l’année prochaine. Il a insisté sur la nécessité d’éviter les tabous et de se concentrer sur l’efficacité de la dépense publique.
Un Réexamen des Aides à l’Apprentissage Envisagé
Interrogé sur la possibilité de réduire les aides à l’apprentissage, le ministre a suggéré un « »redéfinition du ciblage » » et un « »périmètre » » revu, en concertation avec les organisations patronales. Il a justifié cette proposition par la baisse du chômage et le recours massif des entreprises à l’apprentissage.
Pas de Hausse d’Impôts pour les Classes Moyennes
M. Saint-Martin a confirmé une « »contribution exceptionnelle et temporaire » » demandée aux plus aisés et aux grandes entreprises. Il a toutefois fermement exclu toute hausse de l’impôt sur le revenu et tout arrêt de son indexation sur l’inflation pour les classes moyennes.
Le ministre a martelé que « »les classes moyennes, les classes qui travaillent, les plus fragiles d’entre nous, ne seront pas touchés par cette hausse d’impôts » ». Il a réitéré à plusieurs reprises cet engagement, insistant sur la volonté du gouvernement de ne pas impacter le pouvoir d’achat des ménages modestes et des travailleurs.
Objectif : Réduire le Déficit Public
Le gouvernement vise une réduction du déficit public à 5% en 2025, après un dérapage à 6,1% en 2024. L’objectif est de repasser sous la barre des 3% d’ici 2029. Pour atteindre cet objectif, plus de 40 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques sont prévus, ainsi que de nouvelles recettes fiscales à hauteur de 20 milliards d’euros.
Laurent Saint-Martin a qualifié ce budget de « »budget en responsabilité » », ni d’austérité ni de « »matraquage fiscal » ». Il a réaffirmé son attachement au débat parlementaire sur les mesures proposées.
Non-Remplacement des Fonctionnaires : Une Approche Ciblée
Concernant le non-remplacement de certains fonctionnaires partant à la retraite, le ministre a exclu tout « »rabot généralisé » ». Il a souligné la nécessité d’une approche ciblée, tenant compte des spécificités de chaque ministère, notamment pour les secteurs prioritaires comme la défense, la sécurité et l’éducation.
Le nombre de postes concernés n’a pas été précisé, le ministre indiquant qu’une analyse approfondie était nécessaire pour déterminer les services où ces mesures seraient appliquées.