Dans le contexte des relations intimes, environ la moitié des jeunes en Australie ont expérimenté la strangulation, connue sous le terme anglais « choking », qui implique une pression sur le cou visant à restreindre la respiration ou la circulation sanguine.
Cette pratique, souvent désignée par « asphyxie érotique », peut entraîner des conséquences graves allant des bleus et vomissements aux dommages cérébraux ou même au décès. Bien que rares, les décès par strangulation sont les incidents les plus fréquents dans les pratiques BDSM consensuelles.
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Comprendre le BDSM
L’acronyme BDSM englobe plusieurs pratiques : le « bondage » où l’un des partenaires est attaché, la « discipline », la « domination » et la « soumission », ainsi que le « sadisme » et le « masochisme ».
Il n’existe aucune preuve scientifique garantissant une méthode sûre pour la strangulation. Cette pratique peut causer des blessures invisibles, avec des effets néfastes pouvant apparaître bien après l’acte.
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Une récente étude a révélé que la popularité de cette pratique découle en partie d’une croyance erronée : nombreux sont ceux qui pensent que des précautions adéquates pourraient rendre cette activité sans danger.
En réalité, la pression nécessaire pour restreindre le flux sanguin vers le cerveau est minime et peut être inférieure à celle requise pour ouvrir une canette. Même avec consentement, les conséquences peuvent être désastreuses.
Résultats d’une Enquête Australienne
En 2023, une enquête a été menée auprès de 4 702 Australiens âgés de 18 à 35 ans. Les résultats ont montré que 57 % des participants avaient été étranglés pendant un rapport sexuel, et 51 % avaient étranglé un partenaire.
Lors de cette enquête, les participants ont été invités à partager leurs réflexions sur cette pratique. Plus de 1 500 ont abordé des préoccupations liées à la sécurité.
Perceptions Erronées de la Sécurité
Beaucoup pensent à tort que la strangulation peut être pratiquée sans danger avec une pression modérée et une bonne communication. Un homme de 31 ans a partagé son expérience, affirmant que sa partenaire préfère une pression ferme mais contrôlée sur le cou pour intensifier l’orgasme.
Une femme de 24 ans a souligné l’importance de discuter au préalable de l’intensité de la pression. Cependant, même une faible pression peut avoir des conséquences graves, surtout si des substances comme l’alcool sont impliquées.
Rôle du Consentement
De nombreux participants ont lié sécurité et consentement. Une femme de 32 ans a raconté une expérience où elle avait subi une strangulation non consentie, ce qui l’a mise en colère.
Une autre participante de 23 ans a affirmé que le consentement et une faible pression pouvaient rendre l’expérience agréable. Néanmoins, retirer son consentement peut être compliqué si l’on est étranglé.
Certains ont également exprimé des inquiétudes quant à la négligence du consentement. Une femme de 35 ans a souligné que de nombreux hommes initient la strangulation sans demander l’avis de leur partenaire.
Vers une Meilleure Éducation Sexuelle
Les perceptions erronées autour de la strangulation sont souvent alimentées par la pornographie et les réseaux sociaux. Ces sources ne fournissent pas toujours des informations fiables.
Bien que le consentement soit essentiel, il ne suffit pas à garantir la sécurité de la strangulation. Des campagnes d’information précises et accessibles sont nécessaires pour informer sur les risques associés.