Origine obligatoire : Viandes de bœuf, poulet et porc au restaurant sous réglementation renouvelée

Les news du marché

À partir du 19 février 2025, tous les établissements de restauration devront indiquer la provenance des viandes qu’ils servent, qu’il s’agisse de bœuf japonais, de mouton irlandais ou de poulet brésilien. Cette exigence découle du décret n° 2025-141, publié au Journal officiel le 18 février 2025, qui entre en vigueur dès le lendemain de sa publication.

Un décret antérieur de mars 2022 imposait déjà cette mention pour les viandes, en complément de l’obligation déjà existante pour le bœuf depuis la crise de la vache folle. Toutefois, cette réglementation précédente était limitée dans le temps, s’appliquant du 1er mars 2022 jusqu’au 29 février 2024.

Dans le meme genre : Alimentation et Sclérose en Plaques : Découvrez l'Impact de Cette Habitude Essentielle

Réglementation Rétablie pour une Durée Indéterminée

Le nouveau décret reprend les mesures de celui de 2022, cette fois sans date de fin, selon le ministère délégué au Commerce interrogé le 18 février 2025. L’obligation, qui était devenue caduque, est ainsi réinstaurée de manière permanente.

Exigences Précises du Décret

Désormais, il est obligatoire d’afficher l’origine pour toutes les viandes (bœuf, volaille, porc, ovin), mais cela concerne uniquement les viandes achetées crues par les restaurateurs. Les viandes déjà préparées ou cuisinées ne sont pas touchées par cette obligation, selon le décret n° 2025-141.

A lire aussi : Propagation de la gale en France : solutions efficaces pour l'éradiquer dans les établissements éducatifs et de soins

L’origine comprend les pays d’élevage et d’abattage, suivant les normes européennes. La provenance doit être indiquée clairement, que ce soit par affichage ou sur les cartes et menus, en précisant si la naissance, l’élevage et l’abattage ont eu lieu dans le même pays ou dans des pays différents.

Réponse à une Demande Triplée

Un communiqué conjoint des ministères de l’Agriculture, du Commerce et de l’Artisanat précise que ce décret répond à une triple demande :

  • Les agriculteurs souhaitent valoriser la qualité de leurs produits et informer les consommateurs sur l’origine française des viandes.
  • Les consommateurs veulent être informés de la provenance des aliments, les produits français étant réputés pour leur qualité.
  • Les restaurateurs considèrent l’origine France comme un atout de qualité et de compétitivité.

Ce décret complète une autre réglementation de mars 2024, qui oblige tous les établissements de restauration à indiquer l’origine des viandes achetées déjà préparées ou cuisinées, telles que les nuggets ou le jambon.

Coïncidence avec le Salon de l’Agriculture

La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, salue ce décret comme une avancée significative pour la transparence dans le secteur des viandes. Véronique Louwagie, sa collègue, évoque un alignement des attentes des consommateurs et du monde agricole.

Ce texte arrive juste avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, événement majeur pour les agriculteurs et les décideurs politiques, qui se déroule à Paris du 22 février au 2 mars 2025.