Augmentation des sollicitations : le Samu met plus de temps à répondre, révèle une étude de la Drees

Mode & santé

Les appels vers les services d’urgence médicale continuent de croître, et parfois sans réponse immédiate. En 2022, le Samu a fait face à une augmentation du nombre d’appels et a répondu de manière légèrement moins rapide comparé aux années antérieures, d’après les données publiées par la Drees, l’organisme statistique des ministères sociaux, le 21 janvier.

Cette année-là, le Samu a décroché 88% des appels, avec 80% traités en moins d’une minute. En comparaison, entre 2018 et 2021, ces chiffres étaient légèrement supérieurs, avec 89% des appels pris en charge, dont 84% en moins d’une minute. Selon la Drees, un des facteurs contributifs pourrait être la pénurie de personnel en 2022, exacerbée par des difficultés de recrutement et une intensification du travail. Les assistants et médecins régulateurs ressentent cette pression accrue. En moyenne, en 2022, chaque assistant gérait 5,5 dossiers par heure contre 5 en 2021, et chaque médecin régulateur 7,2 dossiers par heure, comparé à 6,7 l’année précédente.

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Une utilisation croissante du Samu

Le recours au Samu s’est intensifié ces dernières années. Les patients sont de plus en plus souvent encouragés à appeler le 15, désormais connu sous le nom de service d’accès aux soins, avant de se rendre aux urgences. Cette mesure vise à évaluer si leur situation nécessite une intervention d’urgence ou relève plutôt de la médecine générale.

Le taux de recours au Samu, mesuré par le nombre de dossiers de régulation par 100 habitants, a atteint 31% en 2022. Cette tendance est en hausse constante depuis 2014, bien que des différences significatives existent entre les départements. La Seine-et-Marne affiche le taux le plus bas à 19%, tandis que la Lozère atteint 78%. Ces taux sont souvent plus élevés dans les endroits où la population de plus de 75 ans est importante, où la défavorisation sociale est marquée, ou encore dans les zones où l’accès aux médecins généralistes et aux services d’urgence est restreint, indique la Drees. Pour l’année 2023, les premiers chiffres laissent entrevoir une stabilisation de cette tendance, selon l’organisme.

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