Nos cerveaux contiennent-ils vraiment 0,5 % de plastique ? Démêlons le vrai du faux

Mode & santé

Marine Tondelier, dirigeante des écologistes, a récemment affirmé sur France Inter que nos cerveaux contiendraient 0,5% de plastique, soulignant l’urgence de la lutte environnementale. Cette déclaration, bien que frappante, mérite d’être examinée de près. La question se pose : est-ce une réalité ou non ?

Quand le cerveau héberge du plastique

Cette information trouve son origine dans une étude mentionnée dans un rapport remis à l’Assemblée nationale et au Sénat fin 2024. Le rapport, concernant les effets des plastiques sur la santé humaine, cite des recherches publiées dans Nature Medicine. Des scientifiques de l’Université du Nouveau-Mexique ont analysé les cerveaux de plusieurs patients décédés et ont découvert une présence moyenne de cinq milligrammes de plastique par gramme de cerveau. Cela équivaut à environ sept grammes de plastique pour un cerveau pesant 1,3 kg, ce qui correspond bien à 0,5% de sa masse.

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Il est crucial de noter que ces résultats proviennent d’une étude limitée en termes d’échantillonnage, ce qui ne permet pas de généraliser à toute la population mondiale. D’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ou infirmer ces premières conclusions.

Les mystères de la provenance du plastique

Les chercheurs n’ont pas encore déterminé comment le plastique atteint le cerveau, mais ils ont observé qu’il n’y avait pas de différences significatives liées à l’âge, au sexe ou à l’origine ethnique des patients. Ils suggèrent que l’exposition environnementale aux nanoparticules de plastique pourrait être un facteur important. En comparant les cerveaux des patients décédés en 2016 à ceux de 2024, une augmentation des particules a été constatée, soulignant l’intensification de la pollution plastique.

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Impact potentiel sur la santé

Les conséquences du plastique dans le cerveau restent incertaines. Les chercheurs ont noté une plus grande quantité de plastique dans les cerveaux de patients atteints de démence, mais le lien de causalité n’est pas encore établi. Des investigations supplémentaires sont nécessaires pour comprendre si le plastique contribue à la démence ou s’il s’accumule plus facilement dans des cerveaux déjà affectés.

Par ailleurs, d’autres études ont découvert du plastique dans divers organes, y compris les poumons, le foie, les reins, le sang et même le placenta. Ces découvertes soulèvent des questions sur d’éventuelles répercussions sur la santé, telles que les maladies cardiovasculaires et les problèmes de fertilité. Le domaine de la recherche sur le plastique dans le corps humain est encore émergent, et de nombreuses questions restent en suspens.

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