La Cour suprême de l’Arizona a franchi une étape significative en intégrant des avatars numériques pour la diffusion de ses décisions. Depuis ce mois de mars, deux personnages virtuels, Victoria et Daniel, conçus par le logiciel Creatify, sont chargés de présenter un résumé des décisions judiciaires sous forme de vidéo. Dans leur introduction, on précise : « Victoria est l’un des deux avatars utilisés par la Cour suprême ». Leur apparence, bien que nécessitant encore des améliorations, simule celle d’une personne réelle : Victoria arbore des cheveux noirs, une veste, une chemise blanche, et des bijoux. Un bandeau indique leur rôle de « reporter IA ».
Un processus efficace et accéléré
Il est intéressant de noter que l’intelligence artificielle n’intervient pas dans l’interprétation des décisions légales. Les sept membres de la Cour suprême de l’Arizona rédigent eux-mêmes les déclarations officielles, validées par leurs pairs. Une fois cette étape franchie, le porte-parole du tribunal utilise l’IA pour créer la vidéo, un procédé qui ne dure qu’une trentaine de minutes. Ce système s’avère bien plus rapide qu’une intervention humaine, permettant une diffusion immédiate des informations.
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Les avatars sont en constante évolution : des améliorations sont en cours concernant leur débit verbal, leur articulation, et l’expression des émotions. Une version hispanophone est également à l’étude, étant donné qu’environ un tiers des habitants de l’Arizona sont d’origine hispanique.
Transparence et éducation au cœur du projet
Cette initiative vise à rendre les décisions judiciaires plus compréhensibles pour le public et à améliorer leur communication. Pour la juge Ann Timmer, la transmission d’un message via un avatar peut surpasser l’efficacité d’un communiqué traditionnel. Elle cite en exemple une décision de la Cour en 2024, qui a fait polémique : l’activation d’une loi datant de la Guerre de Sécession pour restreindre l’avortement. Cette annonce a provoqué des réactions passionnées dans l’État.
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Ann Timmer pense qu’une communication améliorée aurait pu réduire ces tensions. Pourtant, lors d’un scrutin automnal, 61% des votants de l’Arizona ont approuvé un référendum pour intégrer le droit à l’avortement dans la Constitution, démontrant que le débat dépasse le simple cadre de la communication judiciaire.
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