Le ministère français de l’Agriculture a annoncé son intention de subventionner l’abattage des arbres et de simplifier la réglementation sur la combustion de la biomasse dans le cadre d’une initiative visant à freiner la propagation du scolyte. Cet insecte vorace dévaste les forêts françaises, une situation exacerbée par le réchauffement climatique.
Depuis 2018, les sécheresses successives et les hautes températures dans le nord-est de la France ont rendu les arbres plus vulnérables aux attaques des scolytes, entraînant une mortalité massive des épicéas et des sapins. Selon le ministère de l’Agriculture, environ 110 000 des 520 000 hectares de forêt de cette région sont infestés.
Pour contenir la propagation de ces insectes, la France financera l’abattage préventif des arbres et l’acquisition d’équipements d’écorçage, facilitera la combustion du bois infesté pour la biomasse et aidera à la commercialisation du bois infesté mais encore utilisable.
Écorcer les arbres abattus dans les zones à risque peut aider à stopper la propagation des scolytes en empêchant que les arbres sains fraîchement coupés ne deviennent de nouveaux terrains de reproduction.
Le gouvernement subventionnera l’acquisition par les entreprises forestières d’équipements d’abattage-écorçage, qui écorcent les arbres lors de leur coupe, en finançant jusqu’à 65 % du coût, jusqu’à 8 000 euros par unité.
« Plus l’infestation est avancée, moins les mesures de contrôle sont efficaces », a déclaré le ministère dans un communiqué.
Le gouvernement met également en place des unités de crise nationales et régionales pour mieux cartographier et contrôler la propagation des insectes.
Les épicéas et les pins, largement utilisés pour la construction, le mobilier et le papier, peuvent, lorsqu’ils sont identifiés à un stade précoce et abattus au bon moment, être parfaitement adaptés à la construction malgré l’infestation par le scolyte.
Pour le bois qui ne peut plus être utilisé comme matériau de construction, le gouvernement assouplira les réglementations sur sa combustion dans les centrales de chauffage ou de production d’énergie alimentées par biomasse, permettant l’utilisation de bois provenant de régions plus éloignées du site de combustion.